Tapisserie
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Dans les années 60 la tapisserie peut être considérée comme un art « mural nomade ». Incarnant pour lui une troisième voie entre art et design, peinture et sculpture, la tapisserie se prêtait particulièrement au dialogue avec l’architecture.
En effet les années soixante sont charnières dans le renouveau de la tapisserie avec deux courants :
– Celui des tapisseries issues des commandes passées par les Manufactures nationales des Gobelins ou de Beauvais aux grands artistes contemporains et aux avant-gardes dans la tradition qui remonte à la création des Manufactures au 17ème siècle.
Parmi les nombreux artistes il y a notamment Geneviève Asse, Pierrette Bloch, Pierre Buraglio, Alexander Calder, Edouardo Chilida, Le Corbusier, Sonia Delaunay, Julije Kniffer, Aurélie Nemours, Gustave Singier, Raoul Ubac, Victor Vasarely, Vieira Da Silva.
– En parallèle émerge le courant de la « Nouvelle Tapisserie » révélé au public en 1962 à la première Biennale internationale de la tapisserie à Lausanne.
Ce mouvement se caractérise par un renouvellement des techniques, mêlant inspirations traditionnelles européennes et amérindiennes, ainsi que l’utilisation de matériaux nouveaux. Les tapisseries deviennent de véritables sculptures textiles.
De bidimensionnelles qu’elles étaient depuis des siècles, les tapisseries deviennent tridimensionnelles avec une liberté de tissage qui s’émancipe des techniques traditionnelles. La tapisserie était traditionnelle, bidimensionnelle, ultra-technique.
La voilà dépoussiérée et subversive ! ». Les artistes qui représentent ce mouvement sont notamment : Josep Grau-Garriga, Gleb, Jagoda Buic, Olga De Amaral, Alfred Manessier.
Personnalités à la sensibilité et aux techniques différentes mais qui ont toutes le point commun d’avoir marqué l’art dans la tapisserie des cinquante dernières années…